Plus le temps passe, moins on comprend ce qui se trame chez Sony Ericsson. Le constructeur annonce la mise en place d’une nouvelle identité visuelle dans le cadre de la « phase suivante du remodelage de ses activités ».   Son nouveau slogan « Make Believe » vient de loin. Il sera utilisé par Sony pour l’ensemble de ses communications à destination du grand public.

Sony Ericsson est à présent en phase avec les autres entités Sony : il était temps, non ? Visuellement, la société va poursuivre le travail entamé sur son logo « liquid identity », en ajoutant sept nouvelles variations de couleur, plus une nouvelle « liquid energy » émanant du logo, afin de le rendre « plus ludique et visuellement attrayant « . L’entreprise veut aussi adopter « une attitude plus ouverte et curieuse en invitant le consommateur à interagir davantage avec la marque en se concentrant plus sur les canaux numériques et de médias sociaux interactifs. » Un concept un peu vague et un peu creux, à l’heure où l’on réclamerait davantage de cohérence et un peu plus de concret.

Parce qu’une image vaut mieux qu’un long discours, voici à quoi tout cela ressemble :

makebelieve

Cet automne, une série de campagnes vont lancer le « remodelage de l’identité visuelle » et appuyer sur la nouvelle signature « make.believe ».  On prévoit notamment une campagne virale « spark something » pour les modèles Satio, Aino et Yari, prévus cet automne.   A ce propos, ne serait-il pas l’heure d’en communiquer les dates de sortie ?

Et ensuite ? Peut-on espérer une stratégie cohérente hardware/software ou la poursuite d’une multitude d’étoiles ? On attend d’ici la fin de l’année rien moins que trois plateformes de travail. Java pour l’Aino. Symbian pour le Satio. Windows Mobile pour le X2 (, ses « panels » exotiques et industriellement isolés). Sans oublier le petit Android prévu pour le début de l’année 2010.  Un véritable casse-tête pour les développeurs. Et une communication forcément brouillée à destination du consommateur : il est illusoire de croire qu’embrasser autant de systèmes d’exploitation permettra d’offrir aux utilisateurs une « expérience », un ensemble cohérent entre terminaux et services (logiciels/divertissements/musique).

Rien n’est perdu, certes, mais le temps passe, la trésorerie n’est plus celle des jours fastes et les principaux concurrents du segment « divertissement » avancent à la vitesse de l’éclair.

Reste à espérer que la liquide n’est pas un signe inconscient…