L’association de consommateurs veut amener l’IBPT à contraindre les opérateurs d’adopter un plafond pour le prix des messages envoyés en Belgique.

Le communiqué diffusé ce jour par Test-Achats ressemble furieusement à un publi-reportage écrit par Base. Et pour cause, les deux entreprises ont exactement le même discours: il existe en Belgique un cadre législatif qui ne permet pas une saine concurrence. Mais ce slogan lasse les consommateurs qui entendent ce refrain à longueur de journée.

Si l’on s’en tient aux SMS, Test-Achats oublie que la plupart des Belges qui martyrisent les claviers alphanumériques ou tactiles sont déjà au courant des meilleurs tarifs pour éviter de creuser un puits dans le portefeuille. Mobile Vikings, Tempo Music, Pay&Go Generation ou encore les options SMS de Base ne sont pas là pour faire de la figuration.

Et puis, la portabilité des numéros en Belgique est un exemple pour les pays étrangers. On change d’opérateur en quelques clics et obligatoirement en moins de 72 heures. Si le consommateur a l’impression de payer trop, rien ne l’empêche de sauter d’offres en offres et de faire jouer la concurrence. Il faut cesser de croire que tous les clients ont forcément envie de payer moins cher.

La solution dont Test-Achats ne parle pas, c’est le désengagement de l’Etat belge dans Belgacom. On le demande depuis des années, Vincent Van Quickenborne semblait œuvrer dans ce sens mais rien ne bouge. En temps de crise, pourtant, l’affaire serait doublement bienvenue.