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Dévoilé officiellement en février, près de 6 mois après sa première apparition sur la toîle, le E75 vient compléter la “nouvelle” gamme professionnelle de Nokia, aux côtés des E51, E66 et E71.
Ce nouveau venu est également le premier appareil à double clavier de la marque, et vient se placer en concurrence directe du HTC S740. Le but de ce format? Proposer un large clavier complet pour faciliter la rédaction de texte, tout en gardant un téléphone au format “classique” lorsqu’il est fermé.

Prise en main et contenu du coffret :

Lors du test des E66 et E71, nous avions fortement apprécié le contenu des coffrets. En effets, pour ces deux modèles, la marque avait été jusqu’à fournir la housse en cuir prévue pour l’appareil. Malheureusement, la marque s’est montrée un peu plus chiche avec ce dernier modèle, malgré son prix de vente plus élevé :

– Le E75
– Une batterie de 1000 mah
– Un câble USB
– Une carte Micro SD 4Go
– Un kit piéton
– Les différents manuels et CD
– Un chargeur

Si l’on gagne donc 2Go par rapport aux autres modèles, il faudra oublier la housse en cuir et la dragonne. Dommage.
Première prise en main
Pour son premier appareil à double clavier, Nokia n’a pas lésiné sur les moyens : la finition est excellente, et la coque fait la part belle au métal, comme sur les autres modèles de la série E. Un gage de solidité et de durabilité.
Le HTC S740 et sa coque entièrement réalisée en plastique ne peut clairement pas faire face à l’aspect du E75.
La face avant reprend la ligne générale de la gamme E-Serie actuelle, avec un écran de 2,4’’, soit les mêmes dimensions que celui du E71.

Malgré ses touches relativement petites, le clavier téléphonique est agréable à l’utilisation, mais le nombre trop important de touches autour du pad directionnel rend l’utilisation de ce dernier peu ergonomique. En effet, il arrive par exemple régulièrement d’appuyer sur la touche « accueil » en voulant appuyer sur la partie gauche du pad.

Le clavier coulissant, qui présente un léger jeu en position fermé sur notre exemplaire, propose des touches de large dimension, bien plus que sur le E71 notamment, et propose un confort de frappe équivalent à ce que propose le S740, même si l’utilisation de la première ligne du clavier est parfois gênée par la partie supérieure de l’appareil.

Au point de vue de la connectique, soulignons le passage très apprécié de la connectique audio au 3,5 mm (2,5 sur les autres modèles) ce qui permet une compatibilité avec tous les casque classiques. Pour le reste, Nokia nous avait déjà habitué à la connectique standardisée Micro USB (qui permet la recharge !!) et Micro SD. Soulignons également l’absence de cache pour l’appareil photo.

A l’utilisation

Reposant sur le bien connu système Symbian S60, le E75 propose une interface bien connue et facile à prendre en main. Cette dernière peut toujours être personnalisée via l’utilisation de thèmes tiers et les menus pourront être organisés selon vos désirs.
La fluidité du système est similaire à ce que proposent les derniers smartphones du constructeur finlandais, tandis que le démarrage complet du système prends toujours une bonne vingtaine de secondes.

Petite spécificité cependant : le E75 propose deux modes distincts qui modifient le thème, le fond d’écran et les raccourcis de votre écran d’accueil. Cette fonctionnalité permet par exemple aux utilisateurs de définir un mode privé, et un autre professionnel.

D’un point de vue téléphonique, le E75 n’a pas montré de défaut apparent: la qualité d’écoute lors des appels était tout à fait correcte, tout comme la réception réseau. Concernant l’autonomie, la batterie de seulement 1000 mah (nous trouvons cette valeur relativement pour un terminal professionnel) de fera pas de miracles : comme avec le E66, une utilisation de quelques heures en appel ou en mode Internet ou GPS suffira à vider la batterie. Le E71 fait par exemple mieux sur ce point avec une batterie 50% plus performante. Ne pensez cependant pas que le E75 est mauvais sur ce point, il est simplement dans la moyenne des téléphones.

L’autonomie constatée de l’appareil se situe à deux jours environ en utilisation “normale”: une bonne dizaine d’SMS, quelques minutes d’appels et un peu de surf en 3G ou WiFi. Lors de longues sessions en 3G (surf ou Youtube par exemple), vous risquez fortement de voir votre indicateur de batterie diminuer à vue d’œil, n’espérez pas tenir une journée complète dans ces conditions.

Photo et vidéo:

Grâce à son optique de 3,2 millions de pixels, le E75 offre des performances photographiques respectables.
L’optique semble reprise de ses frères E66 et E71, et la qualité des photos est donc très comparable. Bon point : Nokia n’a pas oublié l’autofocus qui permet de prendre des clichés nets, même de près.
En milieu sombre, le flash LED permettra de prendre des clichés potables, mais un réel flash xénon (comme sur le N82 par exemple) sera bien plus performant dans ce genre de situations.
Au point de vue des vidéos, même bilan: le E75 propose des résultats corrects, comparables à ce que proposent ses deux grands frères.
Comme d’habitude sur ce genre d’appareils : Lors de la prise d’une photo ou d’une vidéo, il est possible d’enregistrer les données GPS du lieu associé.

Lecteur audio

Ici aussi les choses ont peu évolué par rapport aux autres terminaux de la gamme: la présentation du lecteur audio n’a pas changé, pas plus que les possibilités offertes. La sorti casque au format 3,5mm sera un gros avantage de ce modèle par rapport aux autres modèles de la gamme.
Bonne nouvelle: la radio FM est également de la partie avec, en prime, la compatibilité avec la technologie RDS. Comme d’habitude, il vous faudra cependant brancher un kit oreillette – qui servira d’antenne – pour utiliser cette fonction.
Le haut parleur s’est révélé moins puissant que les terminaux « N-serie », et propose des performances équivalentes aux E71 et E66.

GPS

Comme tous les nouveaux smartphones, le E75 intègre un récepteur GPS, compatible A-GPS. Pour rappel, cette technologie utilise un capteur GPS classique, mais peut utiliser le réseau cellulaire (via EDGE ou 3G) pour aller chercher plus rapidement les informations des GPS. Ceci permet généralement un positionnement bien plus rapide.

Nokia Maps est intégré au système et permet une utilisation directe des possibilité de localisation de l’appareil. Les cartes sont toujours gratuites au téléchargement (via le logiciel Nokia Map Loader), mais le guidage vocal nécessite un abonnement payant. Il vous est donc possible d’utiliser le logiciel GPS sans guidage vocal tout à fait gratuitement.

L’interface de Nokia Maps est toujours claire et facile à prendre en main, mais d’autres alternatives existent : Sygic, Route66, Garmin Mobile ou Google Maps, par exemple, gèrent parfaitement le GPS du E75.
Au point de vue du temps de localisation et de la sensibilité GPS, le E75 n’a pas démérité, en étant aussi performant que la plupart des derniers appareils de la marque (un cran en dessous du 5800 cependant).

Connectivité

Terminal « E serie » oblige, le E75 fait partie de ce que Nokia fait de mieux en matière de téléphonie, et donc de connectivité. Ainsi, la couche réseau est de dernière génération avec une compatibilité 3G+ (HSDPA), EDGE, GPRS et GSM. Il est toujours possible de désactiver manuellement la 3G dans les paramètres du système si vous désirez économiser la batterie.
Le WiFi (b/g) est bien entendu intégré et vous permettra de surfer facilement et sans consommer votre forfait data, tandis que le Bluetooth permettra le partage aisé de fichiers entre appareils (vitesse maximum de 90 Ko/sec environ) ou l’utilisation d’une système audio stéréo (avec le profil A2DP).
Le câble Micro USB permet d’utiliser le E75 en mode clé USB, et n’a pas nécessité l’installation de pilotes pour ce faire. Bon point: Comme le N85, le câble USB permet également de recharger votre téléphone, malgré la présence d’une prise dédiée au chargeur.

Conclusion

Grâce à son format moins encombrant que le E71, sa ligne des plus réussies, sa finition haut de gamme, son système de double clavier et à son écran de bonne qualité, le Nokia E75 nous a convaincu. Le prix de vente pourra cependant en rebuter quelques-uns : apparu sur le marché à environs 450 euros, le supplément est donc de plus de 100 euros par rapport au E71 qui propose les mêmes fonctionnalités.
Gageons que cette différence de prix s’amenuisera dans les semaines à venir, sans quoi ce E75 risque d’avoir du mal à trouver son public.

Points positifs:
– Ligne soignée
– Ecran de bonne qualité
– Connectique ultra complète
– Finition haut de gamme
– Claviers agréables

Points négatifs:
– Trop de boutons autour du pad directionnel
– Léger jeu dans le système de glissière sur notre exemplaire de test