Le 14 mars, la région de Bruxelles interdira une puissance d’exposition supérieure à 3 volts par mètre pour toute installation mobile. La qualité de réception va diminuer.

Est-ce l’approche des élections régionales ou une soudaine poussée de précaution qui a poussé les politiques de tous bords et de toutes régions de vouloir limiter la pollution électromagnétique ? Quoi qu’il en soit, les pouvoirs exécutifs veulent agir vite. Trop vite ?

Les opérateurs, regroupé au sein du GOF (GSM Operators’ Forum), tombent également dans la précipitation. Ils annoncent une conférence de presse et l’annulent une demi-heure avant son déroulement. Nous devions y apprendre les impacts concrets de l’application de la nouvelle norme d’émission.

En réalité, les deux parties poursuivent des négociations pour limiter le dérangement que vont subir l’ensemble des consommateurs. L’enjeu est simple: les opérateurs acceptent le 3 volts par mètre. Les politiques permettent l’installation de nouvelles infrastructures avec des procédures moins contraignantes. D’autant plus qu’à l’heure actuelle, les opérateurs ne savent pas encore exactement la manière dont la nouvelle norme va entrer en vigueur.

Que va-t-il se passer le 14 mars dans notre capitale ? Si les 8% d’antennes qui dépassent les 3 volts par mètre s’adaptent, une composante bien définie de la couverture réseau va voir sa qualité diminuer. Rien à craindre pour la réception extérieure ni celle qu’on appelle intérieur douce. Par contre, la signal intérieur profond (deep indoor) risque d’en prendre un coup. Autrement dit, il deviendra plus compliqué de tenir des conversations au fond des caves ou dans des structures très résistantes aux ondes. Il faudra parfois se placer à côté d’une fenêtre.

En Belgique, la diminution de qualité de la couverture deep indoor a des conséquences qui pourraient être relativement importantes. Le sujet qui inquiète certainement le plus les opérateurs se situe au niveau du data mobile. La 3G emprunte un faisceau de fréquences élevé qui n’apprécie que modérément les obstacles. Or, c’est bien cette bande des 2100mhz qui risque de nettement moins pénétrer les murs.

L’intention des opérations de pouvoir développer leur infrastructure en plantant plus d’antennes n’est pas non plus innocente. L’augmentation d’utilisation des voies rapides mobile (UMTS) va de toute manière les y obliger. Que cela se fasse plus rapidement et plus facilement, ce sera déjà ça de gagné. Serait-ce dans ça finalement la vraie conséquence de la nouvelle norme ? Moins de puissance mais plus de points d’émission.