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Cette semaine, Sony Ericsson a lancé PlayNow Plus et a inauguré, de ce fait, sa stratégie globale pour convaincre ses utilisateurs à s’orienter vers la musique digitale légale. L’enjeu est de taille considérable. Mais ce n’est certainement pas les constructeurs de téléphones mobiles qui risquent le plus gros. Les éditeurs musicaux, eux affichent un visage figé et montrent une étonnante solidarité. Et pour cause…

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Le contraste est flagrant entre les sourires chez Sony Ericsson/Telenor et les quelques brefs mots hésitants des représentants des majors. On avoue à demi-mot que PlayNow Plus n’est qu’une transposition de ce qui existe déjà, de manière illégale, sur les réseaux P2P. En réalité, l’événement est nettement plus important qu’il n’y paraît: il s’agit de convaincre ceux qui sont devenus de très gros consommateurs de fichiers MP3 de continuer sur une voie légale. Et pour y parvenir, les majors font appel à deux piliers avec lesquels ils sont contraints de collaborer.

C’est une évidence mais derrière chaque téléphone, il y a un opérateur qui facture des services. Principalement pour de la voix et des messages écrits. Et pourquoi pas pomper l’idée d’Apple et proposer un abonnement spécial PlayNow Plus dans lequel l’opérateur assure un quota de transfert illimité et un minimum de technologie (HSDPA) pour que les temps de téléchargement soient les plus brefs? L’opérateur joue le rôle de facilitateur, au premier plan de la stratégie. Il récolte et redistribue l’argent. Il est le garant que le tuyau entre l’appareil et le contenu soit efficace.

Cela explique que l’offre PlayNow Plus ne sera délivrée qu’au travers des accords réalisés avec les opérateurs. Pas question donc de faire croire à un an de musique gratuite. Bonjour Nokia. Pas question non plus de faire confiance à un opérateur qui ne se met pas un doigt de temps en temps. Bonjour BASE.

Second pilier crucial: le constructeur. Les majors peuvent désormais s’appuyer sur la notoriété de la gamme Walkman de Sony Ericsson. La notoriété n’est rien sans évolution constante. Le logiciel intégré aux mobiles estampillés PlayNow Plus est relativement similaire à ce qui existe déjà. Sauf que c’est plus beau, plus rapide. Un centre de téléchargement discret est présent. En navigant dans la bibliothèque PlayNow Plus, il suffit de cliquer sur les chansons pour qu’elles soient automatiquement téléchargées. Le contenu y est sexy: des classements dans tous les sens, selon le pays, selon le style musical, selon vos préférences. Conseils et actualité en bonus.

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L’importance d’un opérateur qui fournit un tuyau valable est que les morceaux musicaux s’intègrent directement dans la carte mémoire de manière transparente, le plus rapidement possible. Le poids des fichiers est allégé au maximum.

Et puis, avant tout, tant pour PlayNow Arena que pour PlayNow Plus, il y a ce double mode de transfert. Chaque fichier musical téléchargé sur le mobile est téléchargeable sur le PC sans DRM à un taux de 320kbps, le maximum en matière de qualité. Dans ce cas, un logiciel de gestion musicale voit le jour. La facture que l’on paie à son opérateur permet un service de téléchargement sur PC. Bonjour Apple et iTunes.

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Sony Ericsson déploie des efforts considérables pour montrer aux majors qu’il est le seul acteur crédible sur le terrain de la musique mobile. Certes, il aura fort à faire mais les évolutions proposées sont prometteurs et aguichantes. Parfois, ça va un peu loin. Avec cette station, Sony Ericsson veut incruster les marchés émergents, ceux où le HSDPA n’est pas la priorité par exemple.

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Quelques secondes de la nouvelle interface audio SE: