Dévoilé à la mi-novembre de l’année passée, le Nokia N82 est un mélange entre le Nokia N95, pour les fonctions embarquées, et le Sony Ericsson K850i pour son flash xénon.
Ce nouveau modèle est apparu dans les magasins au cours du mois de janvier au prix conseillé de 599€ (soit 200€ de mois que le N95 à son lancement).

Equipé des fonctions qui ont fait le succès du N95 (GPS intégré, appareil photo performant et sa sortie vidéo notamment), le N82 mise sur un design plus conventionnel et un format plus « classique » pour séduire une clientèle avide de performances avancées.

Les accessoires essentiels uniquement:

La boîte en carton ressemble fortement aux derniers produits de la série « N » du constructeur. Les accessoires essentiels y sont inclus: chargeur, kit oreillette et câble USB. Pas de housse ou de télécommande par exemple, ce qui est d’autant plus dommage car le téléphone ne bénéficie d’aucune touche d’accès rapide aux fonctions musicales, mais on se consolera de part la présence d’un câble vidéo et d’une carte MicroSD de 2Go afin d’exploiter les possibilités de ce smartphone.

Vu le prix conseillé de 599€, les accessoires offerts sont corrects, sans plus.

Prise en main:

La coque du téléphone bénéficie d’un traitement brillant qui souligne la qualité de finition. Aucun craquement ne vient perturber l’utilisation du terminal, même si la coque est entièrement réalisée en plastique. Cette finition « gris brillant » rappelle cependant l’aspect du métal brossé, ce qui ne doit pas être innocent.

Les dimensions du N82 sont à peine supérieures à celles du Sony Ericsson K850i (2mm de plus en largeur, mais près d’un cm de plus en hauteur) alors que sur la balance le mobile finlandais sera même plus léger de quelques grammes. Ceci est un réel avantage pour le smartphone de Nokia vu le GPS, le système Symbian S60 et la plus grosse batterie intégrés.

Bonne nouvelle: le cache de l’appareil photo est présent sur ce modèle, contrairement au N95 8Go.
Le clavier semble par contre légèrement sous dimensionné pour un usage confortable.

Symbian S60: toujours pareil à lui même

Le N82 bénéficie de la dernière version en date du système S60, si cher à la marque. Aucun changement par rapport au N95, même si le constructeur a eu la bonne idée d’ajouter une fonction de rotation automatique de l’affichage en fonction de l’orientation du mobile.
Cette fonction est aussi disponible sur les N95 et N95 8Go mais il faudra installer un petit programme (gratuit) afin d’en bénéficier.
Le constructeur est, d’après nos souvenirs, le troisième à intégrer cette fonction dans ses téléphones après Apple (iPhone) et Sony Ericsson (K850i et W910i).

Un ogre de fichiers multimédias

Nous avions adoré le N95 pour son côté multifonctions très poussé, et il est donc naturel qu’il en soit de même avec ce N82 qui pousse les possibilités encore plus loin.

Du côté musical, le lecteur audio, tout comme la radio FM, est identique aux autres smartphones « N » de la marque. L’interface ne bénéficie toujours pas de mise à jour esthétique, mais la musique n’est clairement pas l’orientation première du terminal vu l’absence pure et simple de touches de raccourcis vers les fonctions du lecteur (touches « play/pause », « stop », …) tant sur le terminal que sur la télécommande.
Si les écouteurs d’origine ne vous conviennent pas, il est tout à fait possible de connecter votre casque préféré sur la prise Jack 3,5 mm présente au sommet du mobile. Cette dernière est bien plus agréable à cet emplacement que sur la tranche du téléphone, comme sur le N95. Il faudra cependant se passer de la fonction « micro » des écouteurs dans ce cas.

Du côté photo par contre, il y a du nouveau. Le N82 est en effet le premier mobile de la marque à bénéficier d’un vrai flash xénon, en lieu et place des diodes LED utilisées jusqu’à présent. Les résultats en milieu sombre sont incomparables. Le Sony Ericsson K850i perd clairement ici l’un de ses plus grands avantages.
Les clichés produits sont généralement au moins aussi bons que ceux du K850i, malgré l’orientation photographique de ce dernier. On est ici en présence de l’un des meilleurs « photophones » actuels. Seul le zoom optique manque encore à l’appel, mais ce dernier demande bien plus d’espace pour être logé.
Ceci ne se fait pas au détriment de la vidéo, puisqu’il est toujours possible d’enregistrer des séquences en résolution VGA (640*480 pixels) dans une qualité proche du DVD. Il serait temps que Sony Ericsson propose également une telle qualité et ne se limite plus à du QVGA (soit quatre fois plus petit) au mieux.

Deux petits baffles sont situés sur la tranche gauche afin de faire profiter votre entourage des fichiers présents sur la carte mémoire. Sans égaler la qualité sonore de ceux équipant le N95 8Go, ils permettent de bénéficier d’un volume raisonnable, comparable à celui délivré par le N95 Classique.

Un GPS d’appoint

Nokia propose ici le même principe que pour les N95 et E90: le récepteur GPS est intégré au mobile, et les cartes sont gratuitement téléchargeables (via votre PC ou directement depuis le N82) et utilisables, mais il faudra acheter une licence pour bénéficier du guidage vocal.

Sans égaler un GPS autonome « classique » en terme de vitesse d’accroche (sans utiliser la fonction AGPS) ou de qualité de signal, Nokia Maps et l’antenne intégrée permettent cependant de retrouver votre chemin lors d’une petite escapade « ratée », comme nous l’avons vécu il y a quelques semaines.
Les utilisateurs intensifs de ce genre de fonctions préféreront cependant un appareil dédié, ne fût-ce que pour le confort d’un écran plus grand.

Pour information, le récepteur GPS peut également être utilisé avec la dernière version de Google Maps pour Symbian S60, mais dans ce cas les cartes ne peuvent pas être installées depuis votre ordinateur et toutes les données passeront donc via la 3G ou le Wifi.

Connectivité sans fil extra complète

Le N82 bénéficie, tout comme le N95 (et oui, encore et toujours lui), d’une couché réseau dernier cri: GSM, GPRS, EDGE, UMTS et HSDPA. Le Bluetooth est bien évidemment présent avec le profil A2DP, tout comme le Wifi (b et g).
Malgré leur nombre, ces normes sont assez bien intégrées au terminal puisque nous n’avons souffert d’aucun problème de réception ou de déconnexion intempestive.

Au point de vue de l’autonomie, la batterie livrée est une BP-6MT de 1050mAH. Mieux que le N95 mais moins bien que le N95 8Go donc. Lors d’une utilisation « normale », nous avons généralement du charger le terminal tous les trois jours. Le GPS, le flash de l’appareil photo ou la 3G sont bien évidemment des sources très gourmandes en énergie et une utilisation prolongée de ces dernières aura vite fait (quelques heures) de vider l’accu du mobile.

Conclusion:

Déjà proposé à moins de 500€ chez les cyber-marchands (généralement 470-480€), le N82 se révèle être un concurrent féroce du K850i, vendu environ 50€ moins cher et moins bien équipé.
Le GPS intégré se révèle être utile (et gourmand en énergie) au quotidien tandis que les performances multimédias de l’appareil sont clairement dans les plus élevées.
Que pouvons-nous donc reprocher à ce terminal? Peut-être l’absence de télécommande, le clavier nécessitant un petit temps d’adaptation, et une ligne globalement moins attirante que d’habitude (pure question de goûts).
Une batterie de plus haute capacité aurait également été bienvenue pour bénéficier à fond des capacités de l’appareil, mais le même reproche peut être fait à la plupart des appareils de ce genre.

Nokia a donc réussi à nous séduire avec ce N82 qui réussi à proposer plus de fonctions que le N95 dans un format moins imposant, et surtout à un prix bien plus intéressant. Vivement la riposte des autres constructeurs.

Ce que nous avons aimé:

– Format réduit malgré les fonctions embarquées
– GPS intégré
– Connectivité ultra complète
– Prix compétitif
– Système d’exploitation réactif et apprécié des développeurs

Ce qui nous a déplu:

– Touches du clavier fort petites
– Pas de touches pour les fonctions du lecteur audio